Les incohérences de l'Etat
– La future décharge de la Vernette est située dans le périmètre IV du PAC de protection de la Venoge et le possible site de traitement d’Eclépens en zone III de ce même PAC.
– L’article 10 de la loi sur la Protection de l’Environnement invite à ce que les déchets puissent être valorisés de manière plus respectueuse de l’environnement.
Or, l’autorité cantonale privilégie des intérêts financiers en grande partie privés en faisant le choix d’enterrer des déchets de type « E » plutôt que de donner suite notamment à une proposition d’un prestataire suisse de les accueillir pour un traitement et recyclage avec les dernières technologies en la matière.
– Le Conseil d’Etat déclare que 25 sites ont été étudiés sans pouvoir toutefois donner de précisions sur ceux rejetés.
Or, en 2013, lorsque le futur exploitant finalisait déjà ses accords pour l’exploitation de ces terrains, l’autorité cantonale y voyait elle l’implantation d’un parc éolien, ce qui démontre bien que le site n’a pas été déterminé par le canton mais bien par le futur exploitant lui-même.
– Le projet n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact selon l’OPB en ce qui concerne le trafic de toute évidence sous-évalué.
– Entre le projet soumis à l’enquête publique en 2019 et le PAC Vernette (2021) mis en consultation par le Conseil d’Etat ont été ajouté des déchets de type « B » pour un peu moins de 30% du volume annuel projeté.
Or, dans la présentation des conseillères d’Etat Mmes Metraux et Luisier n’ont a aucun moment fait mention d’un réel besoin du canton pour ce nouveau type de déchets.
Guère surprenant lorsque l’on sait que 8 décharges de ce type sont actuellement ouverte et en activité sur le territoire du canton.
Il convient de préciser que ce type de décharge « B » ne requiert aucune des qualités mise en évidence pour le choix du site de la Vernette, à savoir un sous-sol composé de molasse étanche et la proximité du rail lorsque l’on sait que ces déchets de chantier sont acheminés en quasi-totalité par la route.
– On comprend donc bien que, dans ce cas, le choix du site ne relève que d’une volonté du futur exploitant pour le développement de sa propre activité à proximité directe de ses infrastructures existantes, mais en aucun cas d’une pseudo solidarité intercantonale qu’on veut nous laisser entendre.